Apprenez à connaître notre groupe Voix autochtones de DNEG

UN GROUPE PERMETTANT À TOUS LES PEUPLES AUTOCHTONES ET À LEURS ALLIÉS NON AUTOCHTONES DE CRÉER DES LIENS

Établir des liens entre les communautés et soutenir les voix et la culture autochtones

L’un des engagements de DNEG en matière d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI) consiste à créer un lieu de travail sûr et inclusif où nous continuons toujours de nous améliorer et d’être un allié. Nous avons déjà présenté sur notre blogue quelques-uns de nos groupes de ressources pour les employés, comme Proud, Voix noires de DNEG et Thrive, qui travaillent tous ensemble avec notre groupe de travail sur l’EDI et notre équipe vers un seul objectif : favoriser une culture d’inclusion et d’appartenance à l’échelle mondiale.

Le 9 août étant la Journée internationale des peuples autochtones du monde, nous avons rencontré Emma Roumanas, administratrice des RH à Vancouver, et Jackie Tarascio, superviseure à l’animation à New York, toutes deux des membres actives de notre groupe Voix autochtones, afin de connaître leur mission.

 

Bonjour Jackie et Emma, et merci d’être avec nous aujourd’hui! En tant que membres actives du groupe Voix autochtones de DNEG, pouvez-vous nous parler un peu de vous, de votre parcours et de ce qui vous a poussées à créer le groupe ou à vous joindre à lui?

Jackie – Bonjour, et merci de nous avoir contactées. Je suis membre de la Montreal Lake Cree Nation, en Saskatchewan, au Canada. Ma famille et moi avons beaucoup déménagé dans mon enfance, mais j’ai passé la plus grande partie de celle-ci à Golden, en Colombie-Britannique, entourée par les montagnes Rocheuses. Nous avons ensuite passé quelques années près du cercle arctique à Yellowknife (Territoires-du-Nord-Ouest) avant d’arriver dans la belle ville de Vancouver (Colombie-Britannique), où j’ai obtenu mon diplôme et suis entrée dans une école d’art. J’étudiais en graphisme, mais en quatrième année, j’ai traversé l’océan pour apprendre l’animation. Il m’a fallu de la persévérance et quelques mois passés à vivre dans le sous-sol de ma sœur pour réaliser une bande démo, mais j’ai fini par décrocher mon premier emploi dans le secteur en tant qu’animatrice pour Mainframe Entertainment. Cinq ans plus tard, je me suis installée aux États-Unis dans le cadre du traité Jay, qui donne le droit aux Autochtones nés au Canada de vivre ou de travailler de part et d’autre de la frontière. Je me suis jointe à l’équipe de Blue Sky Studios, où j’ai travaillé pendant 15 ans, jusqu’à sa fermeture au début de l’année 2021. Je suis ensuite passée à Illumination Mac Guff pour aider le studio sur un film, avant d’arriver chez DNEG. Je travaille actuellement sur Nimona en tant que superviseure à l’animation.

Emma – GDans ma jeunesse, on m’a dit que mon arrière-grand-mère était micmaque. Je n’ai pas grandi dans la culture autochtone, mais je n’ai jamais remis en question cette information. Cependant, il y a 13 ans, j’ai rencontré mon partenaire actuel et sa famille, qui font partie de la nation dénée. Sa mère, Cheryl, a eu une influence énorme sur moi. Elle m’a complètement accueillie dans sa famille. En tant que mère, femme dénée et travailleuse sociale, elle parlait souvent de sa culture, mais aussi des expériences autochtones au Canada, et m’invitait à faire de même. Au cours de ces années, je suis devenue très enracinée dans la communauté et emballée à l’idée d’en savoir plus sur ma famille. Lors de mon parcours, que je poursuis toujours, j’ai été motivée par la création d’un espace permettant aux peuples autochtones de faire entendre leur voix. Pendant cette période, j’ai également commencé à comprendre que le manque de connexion que j’avais avec ma culture fait partie des effets de la colonisation.

Pouvez-vous parler de la mission ou du but du groupe, et de votre vision de celui-ci?

Emma – Je pense que nous travaillons encore à définir la mission du groupe, car il est encore si nouveau. Néanmoins, jusqu’à présent, les principaux objectifs sur lesquels nous avons commencé à travailler sont les suivants : créer un espace sûr pour les Autochtones au sein de DNEG, offrir une formation à notre équipe sur les expériences autochtones, communiquer avec les peuples autochtones en dehors de DNEG pour agir en faveur de la réconciliation en tant qu’entreprise, offrir des possibilités aux Autochtones intéressés par notre industrie et célébrer la culture autochtone.

Jackie – Notre groupe est assez récent, mais il regorge de bonnes initiatives et d’idées. Pour moi, notre vision inclut la sensibilisation d’un public aussi large que possible à la culture autochtone. Nous avons une quantité infinie d’histoires à raconter. Notre groupe est également impatient de commencer à établir des liens pour la sensibilisation et l’engagement de la communauté autochtone.

Pourquoi est-ce important d’avoir un groupe comme Voix autochtones de DNEG au sein de notre entreprise?

Jackie – La première conséquence que le groupe Voix autochtones de DNEG a eue sur moi a été le lien avec la communauté. Ça a été une expérience formidable d’apprendre à connaître mes collègues autochtones chez DNEG, et je suis impatiente de renforcer notre amitié et notre sentiment d’appartenance. Vient ensuite assez près le sentiment d’accueil et de conscience que j’ai ressenti dans l’entreprise, non seulement lors de la création de ce groupe, mais dès le début. Lors de mon premier jour chez DNEG, pendant ma toute première réunion sur Zoom, une partie de l’accueil consistait à reconnaître les territoires traditionnels de la nation des Squamish. Le fait d’entendre cette reconnaissance pour la première fois de la part d’un employeur a été un moment bouleversant, et j’ai immédiatement senti que j’avais trouvé quelque chose de spécial en me joignant à DNEG. Ce sentiment ne s’est pas démenti et je continue à être à la fois impressionnée et stimulée par les personnes avec lesquelles j’ai la chance de travailler chaque jour.

Emma – Nous devons tous être conscients que nous sommes sur un territoire autochtone. Tout le travail que nous faisons chez DNEG en Amérique du Nord se fait sur les terres non cédées de personnes qui sont sous-représentées dans notre industrie. Ne nous voilons pas la face. Nous ne pouvons pas travailler à la réconciliation sans inclure les peuples autochtones dans cette vision. Il est de notre responsabilité de veiller à ce qu’il y ait des espaces sûrs pour les Autochtones dans notre équipe et de donner au groupe les moyens d’éduquer les autres, d’influencer les politiques et de créer une voie claire vers la réconciliation pour DNEG.

Qu’est-ce que cela fait de faire partie de la communauté autochtone tout en travaillant dans l’industrie des effets visuels? Avez-vous le sentiment que la communauté est soutenue par l’industrie dans son ensemble?

Emma – Selon moi, pour aller de l’avant, nous devons faire face à la vérité. Les peuples autochtones sont sous-représentés, leurs expériences ne sont pas comprises et la plupart des lieux de travail ne sont généralement pas axés sur la réconciliation ou l’offre de possibilités équitables aux communautés autochtones. Je pense toutefois que l’accent devrait être mis sur le fait que nous POUVONS aller de l’avant.

Jackie – Qu’est-ce que cela fait? C’est comme faire partie de deux groupes forts, passionnés et créatifs : les populations autochtones et l’industrie du cinéma et des effets visuels. Ai-je le sentiment que la communauté est soutenue par l’industrie? Il est toujours possible de progresser. Plus l’industrie peut servir de modèle d’apprentissage et d’inclusion, mieux c’est. Pas seulement pour nos peuples autochtones d’Amérique du Nord, mais pour tous les peuples, et pour notre éventail coloré de cultures à travers le monde.

Quelle est votre vision de l’avenir de la communauté autochtone dans l’industrie des effets visuels?

Jackie – Ma vision de l’avenir serait celle d’une collaboration et d’un engagement actifs. Les peuples autochtones sont des conteurs, tout comme l’industrie du cinéma et des effets visuels. Allons-y!

Emma – J’espère voir DNEG comme un lieu qui accueille les peuples autochtones, où les membres de la communauté savent qu’ils peuvent être entendus, réussir et s’épanouir ici. J’espère également voir DNEG prendre davantage de mesures en faveur de la réconciliation dans les communautés où nous exerçons nos activités.

En tant que forme d’art, le cinéma et la télévision ont-ils un pouvoir ou un rôle particulier dans le soutien à la communauté autochtone? Avez-vous des recommandations?

Emma – La représentation est importante. Je pense qu’il y a souvent un manque de représentation des peuples autochtones au cinéma et à la télévision, et cette représentation est énormément erronée. Bien sûr, de nombreux Autochtones réalisent des projets incroyables et prospèrent dans ce secteur. N’enlevons rien à leur incroyable travail! Cependant, il y a toujours place à l’amélioration. Pour commencer à résoudre ce problème, nous devons inclure les peuples autochtones dans les productions cinématographiques et télévisées. Ils ont des cultures riches en traditions de narration. En ajoutant ces diverses expériences et perspectives, nous pouvons rendre les médias dans lesquels nous nous entretenons plus dynamiques et inclusifs!

Jackie – J’aimerais que le cinéma et la télévision puissent non seulement soutenir la communauté autochtone mondiale, mais aussi l’inclure dans ses réflexions, ses histoires et ses productions. Si votre production inclut des Autochtones, c’est merveilleux! Soyez responsable et creusez en profondeur, mettez-vous au défi de dresser un tableau aussi large que possible et n’oubliez pas que les peuples autochtones racontent traditionnellement leurs histoires à l’oral. Des détails importants pourraient ne pas être notés.

Comment suggérez-vous aux gens de célébrer la Journée internationale des peuples autochtones du monde?

Emma – Commencez à apprendre. Allez sur le site native-land.ca/?lang=fr our voir sur quelles terres vous vous trouvez et renseignez-vous sur la communauté. Prenez le temps de vous intéresser à la culture autochtone. Il existe énormément d’œuvres d’art, de livres, de productions télévisées et de films passionnants et magnifiques.

Jackie – Profitez-en! Les communautés autochtones sont vastes et très variées à travers le monde. J’encourage la population à apprendre, à communiquer et à célébrer!

Souhaitez-vous ajouter quelque chose?

Emma – Merci!

Jackie – Merci beaucoup d’avoir posé ces questions qui suscitent la réflexion et de soutenir notre famille autochtone mondiale.


EN SAVOIR PLUS

Emma sera au congrès SIGGRAPH cette semaine pour animer le groupe de discussion « Creating a Culture of Belonging at DNEG Through Employee Resource Groups ». Consultez notre programme ici.

Pour en savoir plus sur l’équité, la diversité et l’inclusion chez DNEG, nos groupes dirigés par des employés, nos programmes et nos partenaires, cliquez ici.

Vous pouvez également consulter notre interview avec Asia Youngman, réalisatrice autochtone primée pour n’x̌ax̌aitkʷ, scénariste et ancienne élève du programme Greenlight de DNEG à Vancouver.

Si vous souhaitez vous joindre à notre équipe et bâtir votre carrière chez DNEG, consultez nos postes vacants.

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