Pleins feux sur Chris Downs, chef de l’infographie 3D à Vancouver

RENCONTREZ L’UN DES JUGES DES ROOKIE AWARDS DE DNEG, Chris Downs!

 

« J’éprouve surtout de la fierté pour la dynamique de groupe et les efforts conjoints que j’observe en coulisses. Ce travail d’équipe est le fondement de tout projet et de toute réalisation, et c’est ce que je trouve le plus gratifiant. Si vous n’aimez pas le processus, le résultat ne sera pas aussi satisfaisant! »

– Chris Downs, chef du l’infographie 3D à Vancouver

 
 

Rencontrez l’un des juges des Rookie Awards de cette année, le chef de l’infographie 3D de DNEG Vancouver Chris Downs!

Fort d’une expérience de plus de quinze ans dans le domaine des effets visuels pour les longs métrages, Chris a été l’un des superviseurs des effets visuels de DNEG avant d’occuper son poste actuel de chef de l’infographie 3D de notre studio de Vancouver.

Au cours de sa carrière, Chris a travaillé sur certaines des plus grandes franchises d’Hollywood, notamment Fast and Furious Presents: Hobbs & Shaw, The Hunger Games: Mockingjay – Part 1 et Harry Potter and the Deathly Hallows – Part 2. Plus récemment, Chris a travaillé comme superviseur des effets visuels de DNEG sur Jungle Cruise de Disney.

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Bonjour Chris! Dites-nous ce qui vous a amené dans le monde des effets visuels et de l’animation. 

J’ai commencé à étudier l’informatique parce que j’aimais la programmation et la résolution de problèmes. Pour obtenir mon diplôme, je me suis inscrit à des cours de langue, de philosophie et d’art. Je ne m’étais jamais considéré comme un artiste, mais j’ai rencontré un professeur d’art inspirant qui m’a invité à suivre un programme de 3D utilisant le logiciel Houdini. Je suis rapidement devenu un « assistant non officiel » dans ce cours en raison de mon parcours en programmation informatique et, peu de temps après, mes inscriptions aux cours se sont multipliées, jusqu’à ce que j’accumule suffisamment de crédits pour obtenir un double diplôme en informatique et en beaux-arts. C’est alors que j’ai commencé à réfléchir sérieusement à la manière de bâtir une carrière en fusionnant ces deux passions.

Comment votre parcours a-t-il commencé? Pouvez-vous nous parler d’un moment fort de votre carrière jusqu’à présent?

J’ai monté un portfolio et j’ai suivi les cours de la Vancouver Film School. Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai postulé partout où je pouvais – j’ai envoyé plus de 300 bandes démos! –, mais malheureusement, je n’ai pas eu beaucoup de réponses immédiates, alors je suis rentré chez moi à Toronto. Là-bas, je me suis rendu sur place dans les studios et j’ai eu la chance de passer chez C.O.R.E., un studio d’effets visuels de Toronto qui travaillait sur un énorme film d’animation. J’arrivais juste à point : l’équipe recherchait un artiste d’effets visuels pour les personnages, et il se trouve que le chef du département des effets visuels pour les personnages et moi étions diplômés de la même université. Je me suis présenté à mon entretien en costume, et je n’oublierai jamais mon désarroi en voyant tous les autres en jeans et en coton ouaté! Finalement, j’ai été embauché et j’ai officiellement mis le pied dans la porte.

Pendant mon temps chez C.O.R.E., je me suis efforcé de travailler sur le plus grand nombre de plans possible pour étoffer mon portfolio. C’était une équipe formidable et il était facile de se faire des amis. Fait cocasse : j’y ai même rencontré Stanley Dellimore, chef mondial de l’infographie 3D et collègue de DNEG sur le jury des Rookie Awards! Cette forte camaraderie a vraiment donné le coup d’envoi de ma carrière et, depuis, j’ai côtoyé le personnel de C.O.R.E. pour des projets dans de nombreux studios!

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail?  

Ma réponse a sans aucun doute changé avec le temps. Au début, ce que je préférais, c’était l’équilibre entre la technique et l’art : un jour, je programme un outil qui facilite la vie de tout le monde, et le lendemain, je fais appel à mon côté créatif pour donner à un élément une apparence du tonnerre. Cependant, à mesure que j’ai assumé des rôles de direction et de supervision, je me suis rendu compte que j’aimais vraiment le travail d’équipe et la collaboration. J’adore soutenir mon équipe, que ce soit en intervenant pour proposer des solutions ou en échangeant des idées avec mes collègues. Avant d’occuper des rôles de direction plus importants, je regardais les choses en tant qu’acteur individuel. Maintenant, je vois les choses d’un point de vue beaucoup plus collaboratif. Personnellement, j’ai vraiment hâte de retourner au bureau sur une base semi-régulière; cette complicité en personne me manque.

Quel est le moment dont vous êtes le plus fier à ce jour?

Travailler avec une poignée d’amis proches sur les deux derniers films d’Harry Potter a été une expérience inoubliable et des plus amusantes. Nous travaillions pour Rising Sun Pictures à Adélaïde (une petite ville par rapport à d’autres plaques tournantes des effets visuels!), notre équipe était extrêmement restreinte et tous les membres se connaissaient bien. J’étais l’un des deux artistes éclairagistes, et l’autre était l’un de mes meilleurs amis!

Sinon, depuis que je suis superviseur, je suis surtout fier du travail d’équipe et de la collaboration qui s’opèrent sur un projet. Bien sûr, il est agréable de travailler de pair avec le réalisateur et de faire avancer le projet sur le plan créatif (et ne vous méprenez pas, il est formidable de recevoir des prix!), mais j’éprouve surtout de la fierté pour la dynamique de groupe et les efforts conjoints que j’observe en coulisses. Ce travail d’équipe est le fondement de tout projet et de toute réalisation, et c’est ce que je trouve le plus gratifiant. Si vous n’aimez pas le processus, le résultat ne sera pas aussi satisfaisant!

Quelle est la chose qui est toujours sur votre bureau quand vous travaillez? 

Tout d’abord, même si ma famille n’est qu’à trois mètres de moi lorsque je suis en télétravail, je garde une photo de famille sur mon bureau. Elle me fait toujours sourire. J’ai aussi une rondelle de hockey de The Tragically Hip à mon poste de travail. Il n’y a pas vraiment d’histoire derrière, j’ai juste toujours aimé cette phrase dans Happy Gilmore où le personnage d’Adam Sandler sort une rondelle de hockey de sa poche. Son amie lui demande s’il a toujours une rondelle sur lui, et il répond « oui! ».


 

Enfin, j’ai toujours eu (jusqu’à ce qu’un de mes enfants la brise par accident… elle est actuellement en réparation!) une statue Lego d’Iron Man. Mon ami me l’a donnée après que j’ai terminé une course Ironman et je la laisse sur mon bureau pour garder les choses en perspective… Si je peux faire ça, alors nous pouvons passer à travers tout ce que nous faisons en matière d’effets visuels!

Pourquoi avez-vous choisi de vous impliquer dans les Rookie Awards?

L’un des fondateurs des Rookie Awards, Alwyn, était mon colocataire lorsque je vivais à Los Angeles! Nous avons travaillé dans des studios différents et nous nous entendions vraiment bien lorsque nous habitions ensemble. C’est aussi lui qui m’a présenté ma femme, alors maintenant je lui suis pour toujours redevable ;). Je pense surtout qu’il est important de rendre la pareille et de servir de mentor aux artistes en herbe. Il est difficile de se lancer dans cette industrie sans avoir une personne expérimentée pour nous guider, et je me souviens de la difficulté que j’ai eue à mettre le pied dans la porte. Je veux donc participer à toute initiative du genre, et je suis fier de pouvoir apporter ce soutien à la prochaine génération d’artistes.

De quel aspect des Rookie Awards avez-vous le plus hâte?

Je suis toujours enthousiaste à l’idée de voir quelles nouvelles idées et techniques sont utilisées pour donner vie aux idées de l’artiste. Certaines années, on voit un thème commun et d’autres, on est époustouflé par la diversité. Je suis aussi toujours ravi de voir à quel point les effets visuels ont progressé d’une année à l’autre, à quel point chaque année parvient, d’une certaine façon, à tirer parti de la complexité et de la créativité de l’année précédente!

Vous souvenez-vous d’avoir été un débutant dans le secteur? Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite faire carrière dans le secteur ou qui entame une carrière dans le domaine des effets visuels?

Il est très utile d’apprendre à brouiller les limites des départements. Il est facile de se cloisonner dans son service et de se dire « ce n’est pas mon problème », mais l’ensemble de l’industrie repose sur la collaboration et la création commune. Selon moi, c’est parce que j’ai passé d’un département à l’autre au début de ma carrière que j’ai pu réellement communiquer entre les équipes, une aptitude qui est devenue inestimable lorsque j’ai assumé des fonctions de direction.

Terminez cette phrase : DNEG est…

…aussi fantastiquement créative et collaborative que tous les mondes incroyables que nous avons aidé à créer et à explorer!

 

 

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