The Battle at Lake Changjin – séance de questions-réponses avec l’équipe

NOS TALENTUEUX MEMBRES DE L’ÉQUIPE RACONTENT LEUR EXPÉRIENCE DE TRAVAIL SUR THE BATTLE AT LAKE CHANGJIN

Découvrez les coulisses du travail de notre équipe sur The Battle at Lake Changjin, le film chinois le plus rentable de tous les temps!

Nos talentueuses équipes dans le monde entier ont réalisé des séquences d’effets visuels spectaculaires pour The Battle at Lake Changjin en créant et en amplifiant des scènes de combat étonnantes pour soutenir le récit. Regardez maintenant notre toute nouvelle vidéo sur les effets visuels, puis découvrez ce que Lee Sullivan (superviseur des effets visuels chez DNEG) et Philipp Wolf (producteur exécutif des effets visuels chez DNEG) ont à dire sur le travail de notre équipe sur le projet.

 

1. Parlez-nous un peu de The Battle at Lake Changjin.

LS: Il s’agit d’un film intense sur la guerre de Corée, raconté du point de vue des soldats chinois et américains sur le terrain, au combat. Pour livrer un film de cette envergure dans les délais impartis, le projet a été divisé en trois unités, chacune dirigée par un directeur principal. DNEG a travaillé exclusivement avec Dante Lam, connu pour ses films de combat mettant en scène des commandos soudés.

L’histoire commence par la bataille d’Incheon, qui était également la première séquence de DNEG. Avec des milliers de soldats en formation sur la plage, la séquence montre les forces de l’Organisation des Nations Unies (ONU) bombardant la ville depuis les airs et la mer, et déchargeant massivement des équipements et des véhicules. Le film suit ensuite la guerre à l’intérieur des terres, au fur et à mesure que les troupes chinoises se joignent à la bataille. C’est ici que DNEG a une autre séquence importante, dans laquelle les avions américains bombardent un pont sur le fleuve Yalu et détruisent un train de transport chinois. Nous suivons ensuite le bataillon chinois jusqu’à un village où il s’engage dans un violent combat rapproché pour repousser une force américaine et faire exploser une tour de signalisation. Enfin, après une retraite sanglante du lac Changjin, les Marines américains se replient sur leurs transports de troupes à Hungnam et détruisent le port pendant que les forces chinoises affluent.

Nous avons travaillé sur tellement de films sur la Seconde Guerre mondiale qu’il était intéressant de se plonger dans ce que l’on appelle souvent « la guerre oubliée ».

PW: En collaboration avec le réalisateur Dante Lam, nous nous sommes concentrés sur certaines séquences de combat cruciales. DNEG a commencé à travailler dès le début avec Dante et l’équipe des effets visuels de Craft Creations, dirigée par Dennis Yeung Kit et Francine Gao, pour concevoir ces séquences en fonction du scénario et des scénarimages créés par l’équipe de production.

LS: Lorsque j’ai commencé à travailler sur le film juste après le jour de l’An 2021, notre équipe de prévisualisation à Los Angeles était déjà à l’œuvre. Son travail a été essentiel pour étoffer la séquence du débarquement d’Incheon, riche en éléments 3D. Au départ, je devais travailler sur le plateau, ce qui a été impossible en raison des contraintes liées à la COVID-19, mais cela m’a permis de superviser de près les plans entièrement 3D sur lesquels nous travaillions déjà à la mi-février.

 

2. The Battle at Lake Changjin est devenu le film chinois le plus rentable de tous les temps! Comment le travail sur ce projet se compare-t-il à notre travail habituel sur les superproductions hollywoodiennes?

LS: Il est étonnant de voir la vitesse à laquelle les cinéastes ont pu mettre en place cette production énorme et livrer un film aussi ambitieux. Malgré les échéances serrées, la portée épique et l’ampleur de la production, d’énormes décors sur place ont été construits à un rythme incroyable pour tourner des scènes. Après le tournage de février à fin mai, DNEG a reçu la majeure partie du volume et a livré le résultat final à la mi-août.

Un calendrier aussi serré en postproduction est toujours difficile : notre équipe a dû faire beaucoup de choses simultanément, en déterminant le fonctionnement de tous les plans et des rythmes alors qu’ils sont encore en cours de montage. Notre principal défi était le temps, mais nous avons eu la chance de pouvoir compter sur l’équipe d’effets visuels chinoise Craft Creations, dirigée par Dennis et Francine, qui nous a aidés à comprendre le style de réalisation de Dante et les sujets de préoccupation. Les cinéastes s’adressent à DNEG pour obtenir des effets visuels de qualité supérieure. Ils savaient que ce film allait être important, et nous avons donc tous travaillé dur pour le rendre viscéral et réel.

PW: Quand on y repense, l’ampleur du film – qui s’est avéré être deux films en fin de compte – était vraiment étonnante. C’était un projet gigantesque pour toutes les parties impliquées dans sa production. Si le succès du film au box-office est impressionnant, je suis tout aussi impressionné par l’ampleur et la portée du produit final qui a finalement été porté à l’écran.

 

 

3. Le travail d’équipe à l’échelle internationale a joué un grand rôle dans la réalisation de ce film. Pouvez-vous nous parler un peu de votre collaboration et de votre flux de production quotidien?

LS: Compte tenu de la quantité de travail que nous avons dû effectuer en parallèle et des délais serrés, je ne saurais trop insister sur l’importance de notre travail d’équipe entre les sites. Les décalages horaires entre Montréal, Pékin et Mumbai compliquent la tâche, mais une fois qu’on a trouvé un rythme, tout va comme sur des roulettes.

Le truc, c’est d’établir des canaux de communication clairs et de veiller à ce que vos équipes locales soient guidées et capables de faire preuve de créativité pour se surpasser. Les délais serrés pour ce film auraient déjà été difficiles avant la pandémie, lorsqu’on pouvait voir nos collègues en personne et avoir ce flux d’interaction fluide au bureau.

Avec les limites du télétravail, c’est grâce à notre équipe de production que nous avons réussi à placer nos pions parfaitement. J’ai établi une excellente collaboration avec mes collègues superviseurs Karim Sahai, Sameer Malik, Mohinder Subramaniyam et Nicolas Dumay, ainsi qu’avec l’équipe de production, en particulier Philipp Wolf, Abigail Everard, Cassius Vaz, Akash Roy et Marzun Patel.

PW: Sans pandémie mondiale, ce projet aurait été un défi à produire, mais pendant une pandémie avec des employés en télétravail? Un véritable chef-d’œuvre. Environ 1300 personnes ont travaillé sur ce projet sur plusieurs sites de DNEG. Sans mon équipe de production, composée d’Abigail Everard, d’Akash Roy, de Marzun Patel et de Cassius Vaz à la tête de leurs unités respectives, ce projet n’aurait pas été possible. Abigail a été mon bras droit pour veiller à ce que l’ensemble de la production reste sur la bonne voie, et bien que nous ayons travaillé avec des délais très serrés, nous n’avons rien raté.

 

4. Selon vous, quelle est la touche magique derrière le travail de DNEG sur ce projet?

LS: La touche spéciale a certainement été le haut niveau de motivation de l’équipe. Notre équipe était incroyablement dévouée et motivée pour ce film. Je suis très fier de notre travail et reconnaissant à l’équipe d’avoir travaillé si dur pour en faire un succès!

PW: Je suis entièrement d’accord avec Lee : sans le dévouement de chacun, ce projet n’aurait pas été possible. Je ne remercierai jamais assez tous ceux qui y ont participé.

 

5. Avez-vous une séquence ou un plan préféré sur lequel vous avez travaillé?

LS: Ma séquence préférée est celle sur le pont du Yalu, qui a été tournée dans une vallée au nord de Pékin. Elle commence par un train de troupes chinoises qui descend une voie et traverse un pont et une rivière, le tout réalisé en 3D et ajouté parfaitement aux plans d’emplacement. Comme la voie est obstruée, le train s’arrête et la tension monte progressivement lorsque les bombardiers américains détruisent le pont et s’attaquent au train.

Dante est très exigeant en matière d’armement, donc nous devions reproduire fidèlement les effets des bombes conventionnelles et au napalm. Les plans du bombardement du train étaient très complexes, l’onde de choc projetant en l’air des arbres, des équipements et des soldats par simulation de foule, et déchiquetant totalement les wagons du train. Cette séquence extrêmement complexe a été réalisée en quatre semaines, de la maquette à la composition. Elle est très intense!

PW: Le premier plan du film. Nous établissons le débarquement des forces de l’ONU dirigées par les Américains et l’attaque de la côte en Corée du Nord dans un plan d’environ 30 secondes complètement en 3D. Ce premier plan a fini par être le dernier que nous avons livré et il a constitué un véritable défi pour tous les services en raison de sa complexité.

 

6. Avez-vous un souvenir favori ou une histoire intéressante concernant votre travail sur ce film?

LS: Mon meilleur souvenir est d’avoir pu venir au bureau pour examiner les séquences sur grand écran! Après des mois de télétravail, c’était formidable de s’échapper dans le monde réel, mais tellement surréaliste de se retrouver au centre-ville de Montréal avec les rues complètement désertes : j’avais l’impression d’être dans un film post-apocalyptique.

PW: Le moment que j’ai préféré est celui où je me suis rendu compte que tout le monde travaillant sur ce film était en quelque sorte synchrone. Tout le monde visait ce but commun. Les superviseurs, les chefs, la production… Tout le monde a montré l’exemple, c’était comme une chorégraphie bien exécutée.

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