Depuis sa présentation en primeur sur Paramount+ la semaine dernière, le film d’action Infinite d’Antoine Fuqua nous a tous émerveillés avec ses scènes casse-cou, ses séquences de confrontation intenses et ses arrière-plans à couper le souffle.
Maintenant que nous avons eu un avant-goût de ce qui se passe devant les caméras, il est temps de nous tourner vers quelques-uns de nos superviseurs vedettes qui ont travaillé derrière les caméras. Nous avons rencontré Lee Sullivan (superviseur des effets visuels, Montréal), Pete Bebb (superviseur général des effets visuels), Stuart Lashley (superviseur des effets visuels, Londres) et l’un de nos talentueux superviseurs des effets numériques chez DNEG, Daniel Elophe (Montréal), pour en savoir plus sur leur expérience de travail avec ce film, leurs moments de fierté et ce qu’ils auraient pu être dans une vie antérieure.
1. À quoi ressemblait votre quotidien lorsque vous travailliez sur ce projet? Qu’avait ce processus de particulier à vos yeux?
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Ce film s’annonçait déjà comme un projet difficile en raison du large éventail de travaux requis. Il y avait plus de 1200 plans prévus au calendrier initial de six mois et six équipes réparties sur trois sites pour tout gérer. Puis, juste au moment où nous avons commencé à augmenter la production, la COVID-19 et la quarantaine sont arrivés, et nous avons dû relever le défi supplémentaire de comprendre ce tout nouveau monde du travail à domicile. Nous avons toutefois eu la chance d’avoir Pete Bebb comme superviseur côté client; il est très enthousiaste et sait nous emmener en voyage avec lui pour travailler sur ses projets, et il a contribué à nous guider dans cette folie. |
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Ayant le privilège d’être superviseur côté client, j’ai été beaucoup plus impliqué que dans les projets précédents où j’étais superviseur des effets visuels à l’interne de DNEG. Le fait de travailler en étroite collaboration avec le directeur et les autres chefs de service est à la fois stimulant et très gratifiant. |
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Mon expérience a été un peu différente, car j’ai rejoint la production bien après son début, et il y a donc eu beaucoup de rattrapage au départ. Une grande partie de la conception et de la méthodologie était en place, alors mon travail consistait à mener cette vision à terme. Presque au moment exact où je devais prendre en charge la supervision, nous avons été mis en confinement et les opérations sont passées au travail à domicile. Cette situation a créé un mélange de défis intéressant, mais l’équipe a été rapidement mise en place et j’ai vite établi une routine quotidienne de révision et de rétroaction sur le projet. Ce qui me frappe, c’est la façon dont l’équipe a géré les circonstances extrêmes et a pu maintenir la productivité à un niveau aussi impressionnant. |
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Dans l’ensemble, mon expérience avec Infinite a démontré qu’il est possible de transférer les effets visuels dans le nuage informatique, tout en continuant à fournir des images de haute qualité. Elle a également démontré le dynamisme des artistes et des superviseurs, qui ont su s’adapter rapidement et se réorganiser pour travailler et produire un film dans un nouveau contexte. Infinite était également mon premier projet chez DNEG, c’était donc merveilleux de commencer à travailler et à interagir avec les équipes internationales pour résoudre des problèmes et créer quelque chose de vraiment super. |
2. L’idée derrière Infinite – selon laquelle une personne vit plusieurs vies pour toujours – fait appel à des concepts tels que les possibilités et la variété illimitées. Comment ces concepts se sont-ils matérialisés dans votre travail ou votre processus?
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Le nom du film s’est prêté à un certain humour ironique au sein de l’équipe (des épreuves de tournage infinies, des notes au client infinies!), mais, heureusement, la plupart des éléments conceptuels étaient ancrés dans une réalité cinématographique, de sorte que nous ne nous sommes pas retrouvés dans des boucles de rétroaction infinies avec le réalisateur. Nous avons passé davantage de temps à étoffer les idées sur la façon dont Evan (le personnage de Mark Wahlberg) réaligne sa perception du monde et de sa place dans celui-ci. Il y a des séquences vraiment amusantes et uniques (et difficiles!) qui se sont développées à partir des idées sur la façon dont tant de vies d’expérience développent les capacités. |
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Antoine Fuqua avait une pléthore de concepts et de références de recherche qu’il voulait explorer en ce qui concerne les différentes apparences et images du film. À partir de là, nous avons travaillé ensemble pour créer le visuel que vous voyez à l’écran. Comme toujours, j’aime commencer les projets avec un état d’esprit créatif aussi divergent que possible, pour ensuite converger en faisant appel à une petite équipe d’élite afin d’essayer d’affiner le concept ou le visuel recherché par le réalisateur. |
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J’ai repris la discussion créative sur une séquence particulière qui était encore un peu en évolution, à savoir la représentation du hall des souvenirs d’Evan, un environnement cérébral dans lequel il doit naviguer pour tenter de retrouver ses souvenirs. Les références proviennent de toutes sortes de sources, mais plus particulièrement de l’art conceptuel et de la photographie subaquatique. Cependant, en majeure partie, le concept de réincarnation est exploré dans ce film d’une manière très ancrée dans la réalité physique, notre travail consistant davantage à améliorer les capacités acquises des personnages et la technologie qu’ils ont pu développer grâce à des connaissances illimitées. |
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La plupart du temps, il y avait des allusions à ces éléments par un examen interactif complexe – quelque chose qu’un personnage peut traverser ou voir. Nous avons reçu des instructions précises sur la façon dont ces vies antérieures seraient démontrées, ce qui est formidable. Cela a permis de gagner du temps en essayant de penser à un retour en arrière en particulier, mais surtout d’aborder la façon dont nous nous y prenions pour développer la représentation des vies passées. |
3. Y a-t-il un souvenir particulier de la production que vous pouvez raconter, comme un défi ou une expérience mémorable sur le plateau?
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J’ai été envoyé sur place en janvier 2020 pour superviser une équipe qui tournait des plaques d’hélicoptères et de drones dans un parc national en Thaïlande; d’une manière ou d’une autre, la société de production locale a réussi à obtenir l’accès à l’aire d’atterrissage d’hélicoptère personnelle du roi en bordure du parc, et nous avons passé deux jours à survoler ce magnifique lac montagneux. Le premier jour, le pilote a fait preuve de beaucoup de retenue, mais nous devions obtenir des séquences dynamiques en combinaison ailée et je craignais que nous n’obtenions pas ce dont nous avions besoin. Je ne sais pas ce que le pilote a mangé au petit déjeuner le deuxième jour, mais il plongeait autour des pics montagneux comme un fou! Ces prises de vue en extérieur étaient totalement absorbantes et j’étais en quelque sorte désintéressé de l’actualité internationale. Cependant, en rentrant chez moi, j’ai réalisé que cette vague de COVID-19 me suivait; j’ai eu le sentiment d’être revenu juste à temps. |
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L’un des principaux défis a été la conception et la construction de l’équipement pour le plan à 360°. Il comportait une caméra de ralenti capable de filmer à 1000 images par seconde et de tourner autour de l’acteur à une vitesse pouvant atteindre 10 tours par minute. C’était un sacré spectacle. Et puis, bien sûr, il y a eu le défi majeur de la pandémie qui a touché tout le monde. |
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Je pense que cette histoire est celle de beaucoup d’entre nous, étant donné ce à quoi a ressemblé l’année dernière. L’ensemble de cette expérience ne sera jamais oublié. |
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Il est difficile d’identifier un seul résultat gratifiant, mais le défi du projet dans son ensemble a été très gratifiant. Il s’agit d’un projet où nous avons eu l’impression de devoir tout faire; aucune séquence n’était semblable à une autre, et c’était gratifiant de voir le tout prendre forme. De plus, ce fut un plaisir de travailler avec l’équipe de Montréal, ainsi qu’en étroite collaboration avec les équipes de Londres et de Mumbai, afin de mettre sur pied l’ensemble du projet tout en composant avec une pandémie. C’est assez incroyable, mais rien ne nous a vraiment créé trop d’embûches en cours de route. |
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4. De quoi êtes-vous le plus fier en repensant à ce film?
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Je suis très fier de l’équipe qui a mis beaucoup d’efforts et s’est montrée très enthousiaste dans ce projet malgré toutes les difficultés rencontrées l’année dernière! Je tiens tout particulièrement à remercier Sara Khangaroot et Preeya Kalidas d’avoir assuré la continuité de la production. |
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Je suis surtout fier d’avoir pu livrer le film sans détruire de carrières ou l’équipe! Bien sûr, le fait d’avoir un studio et un directeur heureux et satisfaits est aussi une bénédiction. ???? |
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I think the end result and the resilience and professionalism of the team. |
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Je suis particulièrement fier d’avoir commencé à travailler dans une nouvelle société pendant une pandémie, d’avoir appris à la connaître avec un nouveau pipeline, tout en travaillant à domicile. L’équipe était incroyable et a rendu chaque journée amusante, ce qui est tout ce que l’on peut vraiment demander. C’est bien de faire de belles images, mais ce qui m’a le plus marqué, ce sont les nouveaux liens créés avec d’excellents collègues de travail. Notre superviseur général des effets visuels, Pete Bebb, a toujours su rendre le processus intéressant et amusant avec ses expressions britanniques. |
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5. Et maintenant, la question la plus importante d’entre toutes : qui pensez-vous avoir été dans une vie antérieure?
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Alexander Hamilton. |
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Dans une vie antérieure, je suis certain d’avoir été soit sergent dans l’armée, soit fermier. |
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Probablement une sorte de taupe ou un hibou, ou tout autre animal heureux de passer des heures interminables dans le noir à regarder des plans. |
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Je ne peux en choisir qu’un seul? Je dirais que dans une vie antérieure, j’aurais pu être Joseph Fry, le créateur du chocolat moderne. Après tout, qui n’aime pas le chocolat? |
Regardez la bande-annonce et obtenez plus d’informations sur le projet ici!