Pleins feux sur Stanley Dellimore, chef mondial de l’infographie 3D

Rencontrez l’un des juges des Rookie Awards de DNEG, Stanley Dellimore!

« Il est toujours agréable de voir ses anciens coéquipiers réussir au sein de l’industrie. Savoir que j’ai joué un rôle actif en aidant des personnes talentueuses à atteindre leur plein potentiel, c’est super gratifiant. »

– Stanley Dellimore, chef mondial de l’infographie 3D

Stanley capitalise plus de vingt ans d’expérience en tant que chef mondial de l’infographie 3D, poste dans le cadre duquel il a supervisé des projets tels que The Lord of The Rings (2022), Ms. Marvel, Thor: Love and Thunder, Top Gun: Maverick et Loki.

Dans ce rôle chez DNEG, Stanley supervise notre pipeline mondial d’effets visuels et se concentre sur l’harmonisation de nos processus d’échelle internationale avec nos chefs de l’infographie 3D locaux et le groupe d’architectes du flux de production, entre autres.

Bonjour Stanley! Dites-nous ce qui vous a amené dans le monde des effets visuels et de l’animation.

Je viens du milieu du design et de l’architecture. À mon entrée dans ce monde, il s’agissait surtout de compétences en matière de dessin, mais l’avènement de la 3D est arrivé. J’ai commencé à travailler beaucoup avec les ordinateurs et la modélisation 3D, et je suis devenu très compétent dans ce domaine! C’était avant Studio Max et AutoCAD. J’ai ensuite intégré un programme d’animation à Toronto, fondé par Softimage, Alias et SideFX (à l’époque pré-Maya). Le programme lui-même était donné dans le même bâtiment que celui où Degrassi High a été tourné. J’ai terminé ce programme, que j’ai beaucoup aimé.

Comment votre parcours a-t-il commencé? Pouvez-vous nous parler d’un moment fort de votre carrière jusqu’à présent?

Mon premier projet d’animation était Sitting Ducks, puis j’ai travaillé chez IMAX et sur quelques petits projets. J’ai ensuite intégré l’équipe de C.O.R.E. et décroché mon premier grand projet, un film d’animation de Disney appelé The Wild. Par la suite, j’ai travaillé un moment à Mainframe Vancouver avant que MPC ne m’offre un poste à Londres pour aider à édifier son studio. L’équipe venait de produire son premier grand film, The Chronicles of Narnia: Prince Caspian. Pour ce qui est des points forts de ma carrière, le fait d’avoir contribué à l’expansion de MPC occupe une place particulière dans mon cœur. J’ai travaillé pour cette entreprise pendant douze ans! Il n’y avait pas de pipeline, pas de configuration ou de structure de département quand j’ai joint l’équipe. Peu de gens ont la chance de bâtir quelque chose à partir de rien. Bien sûr, la cerise sur le gâteau est l’obtention de l’Oscar pour The Jungle Book!

Après MPC, j’ai travaillé chez Method en tant que chef mondial de l’infographie 3D et maintenant je suis chez DNEG! J’ai travaillé à divers endroits dans le monde entier : à Toronto, à Vancouver, à Montréal et à Londres.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail?

Encore une fois, c’est l’idée même de construire quelque chose. On devine par ma formation en architecture que j’aime décomposer les grandes choses en petites parties, puis les reconstituer. Je pense que cette passion se traduit par un don pour rassembler les gens et réorganiser les éléments afin d’obtenir un résultat final. J’ai compris très tôt dans ma carrière que beaucoup de personnes attendaient de moi des réponses et des conseils.

L’industrie des effets visuels regorge d’individus dotés d’une créativité brute, mais pour exploiter cette puissance, vous devez être capable d’orienter précisément cette créativité. À ce stade de ma carrière, je me concentre vraiment sur la meilleure façon de combiner le côté gestion de projet et le côté créatif.

Quel est le moment dont vous êtes le plus fier à ce jour?

Ayant été chef de département depuis longtemps, j’ai eu le privilège de voir de nombreux membres de mon équipe poursuivre leur carrière et réaliser de grandes choses. En fait, tous les chefs des maquettes de DNEG ont déjà fait partie de mon équipe! Il est toujours agréable de voir ses anciens coéquipiers réussir au sein de l’industrie. Savoir que j’ai joué un rôle actif en aidant des personnes talentueuses à atteindre leur plein potentiel, c’est super gratifiant.

Quelle est la chose qui est toujours sur votre bureau quand vous travaillez?

Stylo et papier. Il est essentiel de prendre des notes! Nous pensons à tellement d’idées chaque jour qu’il est important de les écrire et de se souvenir du contexte. Oubliez les ordinateurs; si vous êtes un artiste, vous devez revenir à la conceptualisation dans sa forme la plus élémentaire. Je retourne toujours à ces racines avec un stylo et du papier. C’est tout simplement différent de prendre des notes sur un ordinateur, c’est tellement mécanique. Quand on écrit à la main, il y a un rythme.

Pourquoi avez-vous choisi de vous impliquer dans les Rookie Awards?

Alwyn et Andrew m’ont suggéré l’idée des Rookie Awards pour la première fois à l’époque de MPC, alors que nous travaillions tous ensemble. J’ai toujours été impressionné par le fait qu’ils ont reconnu très tôt l’importance de former la prochaine génération d’artistes d’effets visuels, et qu’ils ont compris que l’industrie était sur le point d’exploser. Quand j’ai commencé dans le secteur, des initiatives comme les Rookie Awards n’étaient pas accessibles aux créateurs en herbe. Même aujourd’hui, avec le télétravail, tout change radicalement. Tant de choses sont possibles maintenant, et je pense que les Rookie Awards sont une excellente initiative qui saisit cette occasion et aide à soutenir la prochaine génération d’artistes. Ces derniers ont de merveilleuses idées et je veux les encourager.

De quel aspect des Rookie Awards avez-vous le plus hâte?

J’ai hâte d’aider les artistes qui m’ont confié leur carrière. Si vous m’aviez demandé il y a cinq ans un conseil pour débuter dans l’industrie, je vous aurais dit : « Spécialisez-vous, spécialisez-vous, spécialisez-vous! » Par contre, aujourd’hui, avec les modes de travail et les flux de production en temps réel, il y a eu un énorme changement de paradigme. De nos jours, il est plus important d’être bien équilibré, de revenir à ce qui est vraiment au cœur du métier d’artiste – la narration – et d’être flexible avec les outils qu’on utilise pour raconter une histoire.

Bien sûr, certains des diplômés qui sortent des écoles aujourd’hui sont vraiment impressionnants. Je regarde leur travail et j’aurais aimé pouvoir créer des trucs aussi cool à mes débuts! Plus l’industrie se développe et plus la technologie évolue, plus la barre est haute. Je suis impatient de voir ce que la prochaine génération d’artistes peut faire, et j’ai hâte de les soutenir.

Vous souvenez-vous d’avoir été un débutant dans le secteur? Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite faire carrière dans le secteur ou qui entame une carrière dans le domaine des effets visuels?

Trouvez ce qui vous intéresse, puis gagnez de l’expérience dans ce domaine. Au début de ma carrière, j’ai passé quelques années à travailler sur les films d’animation, mais je suis davantage passionné par les effets visuels photoréalistes et les projets dont le sujet est plus « adulte », pour ainsi dire. J’aurais aimé commencer dès le départ avec un travail qui reflète ces intérêts.

Terminez cette phrase : DNEG est…
…en action!


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