Être cheffe de la production chez DNEG Virtual Production

« Une partie de mon travail consiste à m’assurer que nous avons une structure en place pour réussir notre expansion. Nous voulons responsabiliser tout le monde et être certains qu’ils ont le soutien dont ils ont besoin. »

Zaira Brilhante, notre cheffe de la production chez DNEG Virtual Production, s’est joint à notre talentueuse équipe de la production virtuelle en janvier 2022 pour travailler aux côtés de Steve Griffith, producteur exécutif, DNEG Virtual Production. Au cas où vous vous posiez la question, tout le monde dans notre industrie ne détient pas une formation en effets visuels, en animation ou en production : le parcours professionnel de Zaira a commencé comme journaliste au Brésil! Poursuivez votre lecture pour découvrir une partie de son histoire, de la couverture du Festival du film de Rio au travail sur un plateau au Royaume-Uni en tant que superviseure de scénario adjointe, à la transition vers la production des effets visuels, le travail sur The Lion King et la production virtuelle.

Bonjour Zaira! Dites-nous ce qui vous a amenée dans le monde des effets visuels et de l’animation, et particulièrement dans le monde de la production virtuelle.

Cette réponse est en plusieurs parties! Je viens du Brésil : j’y ai grandi et je suis allée à l’université là-bas. J’ai fait un baccalauréat en journalisme, puis j’ai travaillé pour un journal pendant trois ans après l’université. À un moment donné, on m’a demandé de couvrir le Festival du film de Rio. J’ai toujours aimé les films et, grâce au Festival, j’ai pu rencontrer de nombreux réalisateurs et interroger de nombreuses personnes de l’industrie, originaires des quatre coins du monde. J’ai alors constaté à quel point j’aimerais être de l’autre côté, à faire des films moi-même. Je suis donc venue faire une maîtrise au Royaume-Uni, initialement sur la réalisation de documentaires. J’ai ensuite eu une possibilité d’emploi, et vous connaissez la suite de l’histoire. Je suis ici depuis 14 ans!

En 2011 et 2012, je travaillais sur un plateau en tant que superviseure de scénario adjointe, et je trouvais le style de travail très instable. L’un de mes amis, qui travaillait dans le domaine des effets visuels, m’a recommandé d’envisager de rejoindre ce secteur, plus structuré que le travail sur un plateau. J’ai donc postulé à un poste de coordonnatrice de production et, bien que cela ait été un peu un pas vers l’arrière de passer de superviseure sur un plateau à coordonnatrice en effets visuels, c’est l’une des meilleures décisions que j’ai prises. Ça a en quelque sorte façonné tout ce qui a suivi.

Au début de ma carrière dans les effets visuels, j’ai eu la chance de travailler un peu avec les outils de production virtuelle utilisés pour Jungle Book et The Lion King. En mars 2020, Verizon Media m’a contactée pour que je devienne leur gestionnaire de production, Production virtuelle. Un an ou deux après, je suis passé à Scanline, puis à DNEG. Lorsque je me suis jointe à Verizon, je n’étais pas tout à fait sûre que la production virtuelle était faite pour moi, mais j’étais à la recherche d’un changement, d’un nouveau défi. J’aime la technologie, les processus et la création de nouveaux flux de production : c’est donc une combinaison parfaite.

À quoi ressemble votre quotidien de cheffe de la production de DNEG Virtual Production?

Ce qui caractérise la production virtuelle, c’est que chaque journée est différente! Par contre, si je devais généraliser, je dirais que ma journée consiste surtout à comprendre les projets en cours qui nécessitent une production virtuelle. Ensuite, je travaille avec nos producteurs internes à la rédaction des textes de présentation de ces projets pour qu’ils soient acceptés. Une fois que les projets sont confirmés, je travaille avec l’équipe de production pour organiser l’ensemble de l’équipe et élaborer un plan structuré pour déterminer la manière de passer de la réception du volume à la livraison. C’est presque comme une énorme carte mentale, ou comme jouer à Tetris avec beaucoup d’éléments : déterminer ce que nous allons faire, où nous devons aller, qui nous devons embaucher, etc.

Lorsque je me suis jointe à la division en janvier 2022, DNEG Virtual Production comptait une vingtaine d’employés. Aujourd’hui, nous sommes près de 60, et ce nombre continue d’augmenter! C’est une croissance rapide, mais nous la faisons au bon rythme pour qu’elle soit productive et durable. Une partie de mon travail consiste à m’assurer que nous avons une structure en place pour réussir notre expansion. Nous voulons responsabiliser tout le monde et être certains que l’équipe a le soutien dont elle a besoin.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail?

J’aime travailler avec une équipe de production débutante. Les membres commencent en tant qu’assistants de production et coordonnateurs, se lançant dans le parcours professionnel que j’ai moi-même vécu. Ce que j’aime le plus, c’est les orienter dans la bonne direction afin qu’ils puissent progresser dans leur carrière en faisant ce qu’ils aiment, découvrir leurs forces et leurs points à améliorer pour se perfectionner. J’adore tellement apprendre à les connaître et les aider à s’épanouir.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite faire carrière dans le secteur?

Soyez curieux et ne vous habituez pas trop. Faites des découvertes, soyez ingénieux, faites vos devoirs et vos recherches. Ensuite… foncez! Parce que c’est excitant et, bien sûr, nous avons besoin de plus de personnes comme vous! Joignez-vous à DNEG Virtual Production. 🙂

Maintenant, quelques questions rapides… Quelle est la chose qui est toujours sur votre bureau quand vous travaillez?

Ma tasse à café.

Quel est votre superpouvoir au travail? 

Je ne sais pas si ceux qui me connaissent seraient d’accord, mais je dirais que je suis un peu une médiatrice : j’essaie d’écouter toutes les versions de l’histoire, et seulement ensuite, de trouver un terrain d’entente. Je pense être douée pour ça, et pour rassembler les gens.

De quelle partie de votre journée avez-vous le plus hâte?

Mon équipe et moi avons l’habitude d’écrire au début de la journée les trois tâches qu’on veut accomplir ce jour-là. Il est si facile pour nous, dans cette industrie, de se retrouver avec une liste interminable de choses à faire, et il est souvent impossible de toutes les faire. J’essaie donc de me limiter à trois choses et d’exécuter ces tâches que je me suis fixées en début de journée. Si je les accomplis, alors c’est une victoire.

Comment vous êtes-vous sentie lors de votre première journée chez DNEG?

J’étais un peu terrifiée, mais excitée en même temps. J’étais terrifiée parce que je me disais qu’il s’agissait de la plus grande société d’effets visuels au monde, et que la production virtuelle était tellement nouvelle, mais en même temps, je me sentais si privilégiée qu’on m’ait proposé le rôle de cheffe de la production. Oui, c’était très excitant!

Quel est le moment dont vous êtes la plus fière à ce jour?

C’est particulier parce que ce n’est pas vraiment mon moment, mais en même temps, ça l’est un peu aussi. Lorsque j’étais à MPC, j’ai travaillé avec l’équipe qui a réalisé The Lion King; j’ai été gestionnaire de production du projet pendant deux ans et demi. En 2020, les membres de l’équipe ont remporté le prix « Environnement créé exceptionnel dans un long métrage photoréaliste ». Ils nous ont envoyé une petite vidéo de la remise du prix, dans laquelle ils remercient toute l’équipe, et prennent la peine de me mentionner, ainsi que le superviseur de l’environnement. Je crois que c’est de ce moment que je suis la plus fière, car les personnes sur scène qui reçoivent le prix étaient des directeurs techniques adjoints lorsque j’ai commencé ma carrière à leurs côtés. Ils sont ensuite devenus superviseurs et chefs, et c’était un moment très spécial de voir leur progression et leur travail acharné payer. C’était un grand exploit pour eux.

Terminez cette phrase : DNEG est…

…un endroit incroyablement passionnant pour faire des films!