« Il faut être avide de connaissances, écouter, apprendre, assimiler et être passionné par ce que vous faites : ce sont vraiment les choses les plus importantes; et c’est ce qui vous apportera le plus de joie. »
Au cours des dernières années, l’appétit des cinéastes pour la production virtuelle s’est considérablement accru, tout comme la division DNEG Virtual Production a pris de l’expansion. Steve Griffith s’est joint à notre l’équipe de Londres en 2021 en tant que producteur exécutif pour diriger l’équipe de DNEG Virtual Production. Il apporte des dizaines d’années d’expérience dans le domaine, notamment dans des rôles de chef de la production et de vice-président de la production, et a travaillé sur des projets tels que Jumanji: The Next Level, Stranger Things, Dumbo, Welcome to Marwen et Murder on the Orient Express, pour n’en citer que quelques-uns. Poursuivez votre lecture pour en savoir plus sur le parcours de Steve dans le domaine des effets visuels et de la production virtuelle, et sur son rôle actuel, entre autres choses.
Bonjour Steve! Dites-nous ce qui vous a amené dans le monde des effets visuels, et particulièrement dans le monde de la production virtuelle.
Mon oncle et ma tante travaillaient dans le domaine des effets visuels. Ma tante travaillait chez ILM à l’époque des films Indiana Jones and the Raiders of the Lost Ark et Ghostbusters. Ainsi, quand j’étais jeune, j’ai connu les effets visuels lorsque ces projets étaient en production, lors de visites aux studios d’ILM. Plus tard, lorsque j’étais à l’université, j’ai été stagiaire dans l’équipe de Matrix Revolution et Matrix Reloaded. À l’époque, je ne pensais même pas que j’allais me lancer dans le domaine des effets visuels : je voulais faire une maîtrise en administration des affaires et enseigner l’anglais à l’étranger pendant un certain temps. Cela dit, grâce à mon stage, on m’a proposé de me joindre à quelques studios d’effets visuels à Los Angeles. C’est ainsi qu’au début des années 2000, j’ai commencé à travailler sur le film Peter Pan pour Digital Domain, en tant que coordonnateur.
Aujourd’hui, je suis dans le domaine de la production virtuelle. Comment suis-je arrivé là? Une vingtaine d’années plus tard, j’exerçais toujours dans le domaine des effets visuels et je travaillais sur Murder on the Orient Express. J’étais chez MPC à l’époque et nous avions reçu un appel pour nous demander d’assembler une énorme quantité de plans… pour les mettre sur un mur de lumières à DEL. C’est assez simple d’assembler des plans, mais pour un mur de DEL, je n’avais jamais fait ça auparavant! George Murphy, le superviseur des effets visuels du projet, voulait construire ce mur géant à l’extérieur d’un train et y projeter les plans. Au début, j’étais très sceptique, sans compter que nous avions très peu de temps pour assembler ces plans. Ensuite, j’ai vu le film et je me suis dit : « Ça marche vraiment! » Je pouvais voir tous les reflets sur les fenêtres, et les acteurs et actrices semblaient être liés à l’environnement. J’ai tout compris après avoir vu le produit final mais, à l’époque, au milieu de tout le travail, ça n’avait aucun sens. Maintenant, ça en a, évidemment! Pendant le projet, j’ai rencontré Fred Waldman, qui, avec son équipe, avait construit le mur de DEL que nous avions utilisé à l’extérieur du train. Des années plus tard, nous nous sommes revus et avons commencé à travailler ensemble sur différents projets visant à informer les gens sur la production virtuelle. C’était pendant la pandémie. Je me suis joint à DNEG Virtual Production en 2021, et vous connaissez la suite!
Pouvez-vous nous parler d’un moment fort de votre carrière jusqu’à présent?
J’en ai tellement! Je me suis beaucoup déplacé : j’ai travaillé à Los Angeles, en Australie, en Inde, à Vancouver, à Montréal et maintenant à Londres, et pendant ma carrière, j’ai pu travailler avec des personnes que j’ai toujours admirées, comme les frères Coen et Clint Eastwood. Ces réalisateurs sont la raison pour laquelle je suis tombé en amour avec le cinéma, donc c’était vraiment génial de travailler avec eux. Vient ensuite le côté humain de la réalisation. J’ai été sur un plateau à plusieurs reprises et c’est vraiment une expérience différente pour créer des liens, puisque tout le monde a des antécédents très différents.
À quoi ressemble votre quotidien de producteur exécutif du service de la production virtuelle?
Deux mots : éducation et dévotion. En fait, trois : ajoutez-y la stratégie! J’aide les clients et les superviseurs à comprendre la production virtuelle, ses utilisations possibles et la meilleure façon de s’en servir. En outre, comme DNEG Virtual Production est en pleine croissance, une grande partie de mon travail consiste à planifier notre expansion : nos objectifs, la manière de faire croître notre équipe, les principaux postes à pourvoir, le type d’approche à adopter auprès des universités, l’offre à nos clients, etc.
Steve a animé un atelier de DNEG Virtual Production au Future of Film Incubator en juillet 2022.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail?
Quand j’ai commencé, c’était une question de contributions. Je voulais remplir mon CV. Cet objectif s’est toutefois vite effacé et a évolué vers mes collègues de travail. Il est très important de nouer des relations personnelles avec mes collègues et de comprendre la valeur qu’ils apportent aux projets sur lesquels nous travaillons ensemble. Les personnes ne sont pas des lignes à gérer dans un document Excel.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite faire carrière dans le secteur?
C’est une bonne question parce que nous faisons beaucoup de recrutement en ce moment et nous parlons beaucoup aux universités. Permettez-moi de commencer par dire que pour travailler dans ce secteur, il faut l’aimer. De plus, ne vous inquiétez pas de l’avenir, vivez dans le moment présent. Beaucoup ont tendance à se concentrer sur ce qui va suivre : vais-je devenir superviseur ou producteur? Que vais-je faire dans cinq ou dix ans? Ne vous méprenez pas, ce sont des questions importantes, mais tant de choses peuvent changer, et vous, en tant que personne, allez évoluer.
Pour travailler dans cette industrie, il faut être avide de connaissances, écouter, apprendre, assimiler et être passionné par ce que vous faites : ce sont vraiment les choses les plus importantes; et c’est ce qui vous apportera le plus de joie. Ce qui compte le plus, c’est de trouver la joie au jour le jour. Cela vous apportera la plénitude.
Maintenant, quelques questions rapides… Quelle est la chose qui est toujours sur votre bureau quand vous travaillez?
Plusieurs courriels auxquels je n’ai pas répondu!
Quel est votre superpouvoir au travail?
La capacité à ne pas prendre les choses trop au sérieux.
De quelle partie de votre journée avez-vous le plus hâte?
Les défis.
Comment vous êtes-vous senti lors de votre première journée chez DNEG?
J’étais fébrile. Qui allais-je rencontrer? De quoi s’agissait-il exactement? J’aime toujours la première semaine d’un nouvel emploi, car il y a tellement de choses à assimiler.
Quel est votre meilleur souvenir jusqu’à présent chez DNEG?
Le lancement de notre écran à DEL au Royaume-Uni : c’était très excitant! Faire construire l’écran, effectuer le tournage dessus… Il a fallu beaucoup de travail pour en arriver là.
Écran à DEL de DNEG Virtual Production, à Londres
Terminez cette phrase : DNEG est…
…diversifiée. Nous offrons un grand nombre de services différents dans de nombreux endroits dans le monde. Nous relevons de nombreux défis et célébrons plusieurs réussites. Diverses personnes travaillent ensemble pour aider le studio à se surpasser. C’est palpitant de travailler dans une organisation où des personnes passionnées essaient de créer quelque chose de nouveau et d’améliorer ce qui existe déjà, tout en faisant du bon travail dans de nombreux domaines différents. DNEG est une entreprise très diversifiée et je suis vraiment heureux d’en faire partie.
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