« La collaboration avec des personnes créatives et le fait qu’ensemble, nous inventons de nouvelles façons de […] continuer à éblouir notre public. C’est vraiment ce qui me motive. »
Martine Bertrand a rejoint l’équipe technologique de DNEG à Montréal au début de l’année 2022 en tant que recherchiste en chef à l’intelligence artificielle. Titulaire d’un doctorat en physique bio-informatique, Martine a travaillé dans diverses industries avant de faire ses premiers pas dans le monde des effets visuels. Alors, comment une physicienne finit-elle par travailler pour une société d’effets visuels? Poursuivez votre lecture pour découvrir son parcours. Elle nous parlera de son doctorat, de son expérience avec la technologie des effets visuels, de son rôle de recherchiste en chef à l’intelligence artificielle et bien plus encore.
Salut Martine! Dites-nous ce qui vous a amenée dans le monde des effets visuels.
En fait, je suis physicienne. J’ai obtenu mon doctorat en physique bio-informatique. Je me suis spécialisée dans la simulation de matériaux biologiques tels que les polymères, comme l’ADN ou les membranes biologiques, qui sont essentiellement toutes ces belles interfaces entre ce qui est à l’intérieur et à l’extérieur de vos cellules. Je me suis ensuite orientée vers l’apprentissage automatique, plus particulièrement vers le traitement des langues naturelles, puis vers l’imagerie médicale, où la vision par ordinateur était principalement appliquée aux images médicales.
J’ai été embauchée en tant que responsable technique de l’intelligence artificielle dans une merveilleuse entreprise de technologie appelée Sama. Là-bas, un collègue et moi avons mis en place l’équipe d’apprentissage automatique. Pendant ce temps, j’enseignais la physique aux artistes d’effets visuels à l’École NAD, une université locale, parce que j’adore enseigner! Mon expérience m’a permis de rencontrer de nombreuses personnes. Nous avons commencé à discuter de l’intelligence artificielle et des effets visuels, ce qui m’a amenée à participer à l’organisation d’un symposium sur l’intelligence artificielle avec le Bureau du cinéma et de la télévision du Québec. Cela s’est très bien passé et on m’a demandé d’animer un autre groupe de discussion qui aurait lieu lors d’une conférence sur les effets visuels et la technologie. Pour faire court, Roy C. Anthony, le chef mondial de la recherche de DNEG, était l’un des conférenciers invités à cette discussion. Nous voulions discuter davantage après la conférence… et me voici maintenant chez DNEG!
À quoi ressemble votre quotidien de recherchiste en chef à l’intelligence artificielle?
Nous sommes vraiment dans les premières étapes de la mise en place de l’équipe d’apprentissage automatique. En ce moment, nous concentrons nos efforts sur la capture 4D et sur tout ce qui concerne la création d’un double numérique. Nous recherchons donc des moyens d’automatiser certaines parties du pipeline qui serviront à créer un double numérique d’un acteur.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail?
La collaboration avec des personnes créatives et le fait qu’ensemble, nous inventons de nouvelles façons de créer des effets visuels en utilisant les outils dont nous disposons, tout cela pour continuer à éblouir notre public. C’est vraiment ce qui me motive.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite faire carrière dans le secteur?
Il existe de nombreux événements où les gens peuvent présenter leur travail et rencontrer des personnes similaires. Je suis entrée dans ce secteur et j’ai rejoint DNEG en rencontrant des gens. La plupart du temps, c’est comme ça que j’ai réussi à exercer des rôles intéressants. Je suis allée sur le terrain et j’ai rencontré toutes sortes de personnes extraordinaires. C’est une question de réseautage. Si vous vous intéressez aux effets visuels, soyez au courant des événements qui se déroulent dans le secteur et saisissez les occasions lorsqu’elles se présentent.
Maintenant, quelques questions rapides… Quel est votre superpouvoir au travail?
Je dirais que j’ai une étrange capacité à voir les choses dans leur ensemble et à établir des liens.
À quelle partie de votre journée avez-vous le plus hâte?
Cela n’arrive malheureusement pas tous les jours, mais j’adorais discuter de tout et de rien autour de la machine à café.
Comment vous êtes-vous sentie lors de votre première journée chez DNEG?
Je me suis sentie un peu étourdie, un peu perdue et pleine d’humilité. Je ne veux pas paraître négative, c’est une si grande société! Mais rassurez-vous, ce sentiment a disparu en quelques jours.
Terminez cette phrase : DNEG est…
… la société d’effets visuels la plus incroyable du monde en ce moment!
FAITES PARTIE DE L’ÉQUIPE!
Martine sera présente au congrès SIGGRAPH 2022. Pour en savoir plus sur notre programme, cliquez ici. Et si vous souhaitez rejoindre l’équipe de DNEG récompensée aux Oscars, consultez nos articles « Focus » et cliquez ici pour en savoir plus sur les postes à pourvoir dans nos studios en Amérique du Nord, en Europe et en Inde