« Lorsque j’ai remporté des prix aux VES Awards pour Blade Runner 2049 et Dune, j’étais si fier de ce que toute l’équipe a accompli sur ces projets… C’est vraiment le fruit d’un travail d’équipe. »
Francesco Dell’Anna est un superviseur à la composition d’images primé travaillant à DNEG Vancouver. Originaire d’Italie, il s’est joint à DNEG en 2015 et a travaillé sur des projets comme Blade Runner 2049 et Dune pour lesquels il a remporté deux prix aux Visual Effects Society (VES) Awards, et First Man, pour lequel il a reçu une nomination de la VES. Poursuivez votre lecture pour découvrir comment il est passé de généraliste à superviseur à la composition d’images et pour savoir comment il s’est senti lorsqu’il a été appelé sur scène à Los Angeles pour recevoir un prix de la VES, et ce, à deux reprises.
Bonjour Francesco! Dites-nous ce qui vous a amené dans le monde des effets visuels.
Tout a commencé lorsque je suis allé à l’université à Milan pour étudier l’informatique. L’un de mes cours portait sur l’infographie et c’est là que j’ai commencé à apprendre le fonctionnement du logiciel Maya. Ç’a été le début d’un parcours qui m’a finalement mené à la spécialité des effets visuels que je préfère : la composition d’images.
Comment votre parcours a-t-il commencé?
J’ai trouvé un emploi de généraliste dans une entreprise impliquée dans la production de contenu animé par ordinateur pour l’un des plus grands canaux de télévision italiens. À l’époque, je me concentrais davantage sur la 3D et j’avais même commencé à enseigner le logiciel 3D Studio Max en dehors de mes heures de travail.
Finalement, au fil des projets sur lesquels je travaillais, je me suis lentement tourné vers la 2D et la composition d’images, et j’ai appris à utiliser Nuke par moi-même. Lorsque j’ai commencé à utiliser le logiciel, ça m’a presque paru naturel. C’est très intuitif, à mon avis. On rencontre inévitablement des difficultés au début de son apprentissage, comme c’est le cas avec tout logiciel que l’on apprend, mais une fois qu’on le maîtrise, les possibilités sont infinies.
Le fait d’avoir une expérience en 3D et en 2D m’aide à comprendre comment les autres services travaillent et à mieux faire face aux défis qui peuvent se présenter en cours de projet. Parfois, j’utilise même mes compétences en 3D pour résoudre rapidement certains problèmes auxquels l’équipe de composition d’images peut être confrontée. Je peux me lancer dans une scène dans le logiciel Maya, essayer quelques trucs et espérer aider mon équipe.
En 2015, je me suis joint à DNEG Londres; c’était vraiment un rêve devenu réalité. Le premier projet auquel j’ai contribué chez DNEG était Terminator Genisys en tant que compositeur. Peu après, j’ai intégré DNEG Vancouver pour travailler sur Star Trek Beyond et depuis, j’ai travaillé sur des projets comme Blade Runner 2049, Deadpool 2, First Man, Hobbs and Shaw, Dune et Uncharted.
À quoi ressemble votre quotidien en tant que superviseur 2D?
Mon quotidien consiste en grande partie à m’assurer que nos objectifs de la semaine sont atteints. J’ai des réunions avec de nombreuses équipes, notamment de la production et des autres services, au cours desquelles nous discutons du plan de la journée, des problèmes, de la méthodologie et des moyens les plus efficaces d’aborder certains plans, et nous nous tenons mutuellement informés de l’avancement du travail dans son ensemble.
Je fais également le point avec mon équipe avant d’aller voir les épreuves de tournage avec le superviseur aux effets visuels et les superviseurs des autres services pour passer en revue les derniers plans livrés et formuler des commentaires à l’équipe de composition d’images.
Lorsqu’on est superviseur, on n’a pas l’occasion de travailler soi-même sur de nombreux plans, ce qui me manque. Pour Dune, je me suis attribué un plan de la séquence de poursuite en ornithoptère. C’était phénoménal! J’ai été très heureux de travailler à nouveau dans Nuke, puis de voir le plan sur lequel j’avais travaillé au grand écran, avec le son et toutes les autres caractéristiques des salles de cinéma!
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail?
J’aime pousser mon équipe à atteindre un bon résultat. Il est important, à mon avis, que tous les membres de l’équipe soient emballés par leur travail. Lorsque possible, j’essaie d’attribuer les plans en fonction des préférences des artistes. Ce n’est pas toujours possible, mais j’essaie! C’est passionnant de voir comment on peut prendre quelques croquis ou un scénarimage pour en faire quelque chose de grand et de beau. Les compositeurs sont responsables de l’image finale que des millions de personnes regarderont au cinéma ou chez elles. Rien que d’y penser, je suis fier de ce que nous faisons.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite faire carrière dans le secteur?
J’ai quelques conseils en fait! Ne cessez jamais d’apprendre. Quand j’ai commencé, je me souviens avoir regardé beaucoup de tutoriels. J’en regarde encore de temps en temps. Dans le domaine de la composition d’images, il y a plusieurs façons de résoudre un problème. Le fait d’avoir plusieurs cordes à votre arc vous aidera à trouver la meilleure solution. Les compétences techniques sont importantes, mais il ne faut pas oublier les compétences générales : le domaine des effets visuels est axé sur le travail d’équipe, vous devez donc avoir l’esprit d’équipe et travailler sur vos compétences générales comme la communication.
Ensuite, n’abandonnez pas. La période pendant laquelle vous postulez à des postes peut être difficile. Il s’agit d’être au bon endroit au bon moment. Ayez l’œil sur ce que font les studios et sur le type de postes pour lesquels ils recrutent en ce moment. Pour votre bande démo, assurez-vous de viser la qualité plutôt que la quantité.
Enfin et surtout, visez le sommet. Renforcez votre confiance en vous, soignez votre réputation et continuez à aller de l’avant.
Comment vous êtes-vous senti lorsque vous avez remporté un prix de la VES pour Blade Runner 2049 (environnement créé exceptionnel dans un long métrage photoréaliste) et Dune (composition et éclairage exceptionnels dans un long métrage)?
Fier. J’étais si fier de ce que toute l’équipe a accompli sur ces projets. C’est vraiment le fruit d’un travail d’équipe. Un plan ne serait pas aussi bon si l’ancrage cinématographique était désorganisé, si la rotoscopie était imprécise et si les effets visuels étaient mauvais. La composition d’images est la dernière pièce du puzzle. Nous pouvons en faire beaucoup, mais sans tous les autres services, ce ne serait pas pareil.
Maintenant, quelques questions rapides… Quelle est la chose qui est toujours sur votre bureau quand vous travaillez?
Comme la plupart des gens… du café!
Quel est votre superpouvoir au travail?
Je me décrirais comme un superviseur amical, mais exigeant. DNEG est connue pour son travail de qualité supérieure, et je travaille fort pour maintenir cette réputation.
À quelle partie de votre journée avez-vous le plus hâte?
Lorsque nous allons aux épreuves de tournage avec mon équipe pour présenter fièrement notre travail au superviseur aux effets visuels.
Comment vous êtes-vous senti lors de votre première journée chez DNEG?
Oh, j’étais très enthousiaste, mais aussi très nerveux. J’ai eu de la difficulté à dormir la nuit précédente! Comme je l’ai déjà dit, travailler chez DNEG était vraiment un rêve pour moi. J’ai postulé plusieurs fois avant d’obtenir mon premier poste et j’ai travaillé fort pour acquérir suffisamment d’expérience et me constituer un portfolio solide.
Terminez cette phrase : DNEG est…
… l’endroit idéal si vous souhaitez travailler pour l’une des meilleures entreprises du domaine des effets visuels au monde.
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